La production céréalière sera moyenne cette année. C’est ce que nous affirme le président de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) Mohammed Alioui. « La production de cette année sera en baisse par rapport à l’année précédente. C’est les régions de l’Ouest qui sont les plus affectées par cette baisse », nous déclaré MAlioui ajoutant qu’actuellement, il ne peut avancer des chiffres à ce sujet, jusqu’à la fin juillet. Selon lui, les régions de l’ouest connaitront une baisse entre 30% et 40% de leur production habituelle.
Outre la sécheresse, les agriculteurs imputent cette baisse au double terme des rendements et du volume de production, à la réduction des superficies en céréaliculture et au déficit pluviométrique enregistré durant les mois de mars et d’avril, au moment le plus crucial du stade végétatif de la plante ; les phases floraison, montaison et maturation ayant été compromises.
Devant le déficit hydrique, les agriculteurs ont dû même réagir par la reconversion des céréales en fourrage.
Selon les responsables du ministère de l’agriculture, les agriculteurs ayant opté pour l’orge ont pu sauver leur récolte en dépit de la sècheresse, et ce, grâce aux dernières pluies de mars.
Pour encourager la production des céréales et réduire les importations, l’Etat avait décidé, faut-il le rappeler, en 2009, de fixer les prix d’achat des blés auprès des agriculteurs à un niveau plus élevé que ceux du marché international. Le prix du quintal que les agriculteurs livrent à l’OAIC est de 4.500 DA pour le blé dur, de 3.500 DA pour le blé tendre et de 2.500 DA pour l’orge.
Cette situation pousse inévitablement l’OAIC à s’orienter de plus en plus vers l’importation de blé, afin de combler le déficit de la production et satisfaire la demande locale. Ainsi, le volume des importations des céréales a enregistré une hausse de 1,82% lors du 1er trimestre 2016 par rapport à la même période de 2015, alors que la facture a baissé de 20% à la même période de comparaison.