En dépit d’un léger recul de son activité globale la chaîne hôtelière El Aurassi a pu conserver un excellent niveau de rentabilité et une atteinte somme toutes honorables de ses objectifs managériaux. La crise qui secoue le secteur hôtelier en général, a effectivement bien eu des retombées négatives sur le chiffre d’affaires global du groupe hôtelier qui a reculé d’environ 15% par rapport à l’année 2014, mais sa rentabilité financière est restée intacte. Elle s’est maintenue, comme l’indique le document comptable en notre possession à un niveau très appréciable , avec un confortable bénéfice net d’un peu plus de 742 millions de dinars. De quoi satisfaire les actionnaires publics (80%) et privés (20%) qui percevront au titre de l’exercice 2015, 40 dinars de dividende par action détenue.
Les objectifs assignés à l’entreprise au titre de l’exercice comptable en question, ont été réalisés à concurrence de 82,7 % en matière d’hébergement et 93,4 % pour ce qui est de la restauration, ce qui a permis de réaliser dans une conjoncture bien difficile, un chiffre d’affaires somme toutes très honorable d’environ 2871 millions de dinars.
Conséquence de la bonne tenue des comptes de la chaîne El Aurassi, l’activité boursière a enregistré une sensible amélioration, perceptible à travers la hausse de la valeur de son titre d’environ 9% par rapport au niveau qu’elle avait atteint en 2014.
A noter que l’entreprise El Aurassi est depuis 2011 une chaîne hôtelière à laquelle ont été rattachées trois hôtels sahariens. Il s’agit des hôtels Rym de Beni Abbès, du Mehri de Ouargla et d’El Boustène d’El Menaâ. La direction d’El Eurassi s’est lancée dans une vaste action de réhabilitation dans l’espoir de voir ces trois infrastructures constituer le fer de lance d’un tourisme saharien qui peut rapporter gros, pour peu qu’elles soient judicieusement remises à niveau et gérées avec beaucoup plus de rigueur. Les touristes attendent en effet beaucoup de ces trois joyaux de l’hôtellerie saharienne dont deux (Mehri et El Boustène) ont été mis en service cette année. Les travaux de rénovation de l’hôtel Rym viennent, quant à eux, d’être tout récemment engagés avec l’espoir de les mener à terme dans des délais raisonnables.
Pour éviter que ces trois établissements subissent le sort peu enviable de la plupart des hôtels sahariens, souvent vides à longueur d’année, la direction de la chaîne hôtelière El Aurassi gagnerait à dicter aux gestionnaires de ses trois filiales une politique commerciale plus agressive (publicité permanente, promotions en périodes creuses, davantage d’animation etc.) si elle veut éviter à ces belles infrastructures de sombrer dans cette ruineuse léthargie qui a laminé la plupart des hôtels sahariens qui étaient pourtant promis à un bel avenir.