Les 100 plus grands groupes de luxe mondiaux poursuivent leur croissance mais à un taux plus faible, tandis que le fossé se creuse entre les gagnants et les perdants, selon une étude du cabinet Deloitte publiée mardi.
Le rapport recense les 100 plus importantes entreprises mondiales de produits de luxe en fonction de leur chiffre d’affaires à la date du 30 juin 2015.
Lors des douze mois qui ont précédé cette date, la croissance des ventes de produits de luxe de ces 100 sociétés a été de 3,6%, contre 8,2% par rapport à la même période une année plus tôt.
Le géant français LVMH arrive en tête du classement, suivi des groupes Richemont (suisse), Estée Lauder (américain), Luxottica (italien), Swatch (suisse) et Kering (français). La France compte 10 groupes dans ce Top 100, représentant 23,5% des ventes totales de produits de luxe.
« La polarisation en termes de performance s’est accrue, avec un nombre plus grand de groupes ayant réalisé une croissance des ventes et des marges à deux chiffres, et dans le même temps également plus d’entreprises accusant une baisse à deux chiffres de ces mêmes ventes », résume le rapport.
Mais Deloitte souligne que si le taux de croissance « marque le pas sur d’importants marchés tels que la Chine et la Russie, d’autres marchés continuent à enregistrer de bonnes performances, et des foyers d’opportunités émergent dans le monde entier », comme l’Inde, le Mexique et le Moyen-orient.
Du côté des « gagnants », LVMH a totalisé plus de 10% du total des ventes de produits de luxe réalisées par les 100 sociétés du palmarès.
Quinze entreprises ont également enregistré une croissance à deux chiffres de leurs ventes et de leur marge nette, contre seulement six dans le rapport réalisé un an plus tôt par Deloitte. Et 45 d’entre elles ont vu leurs ventes dépasser le million de dollars, soit trois de plus que l’année précédente.
A contrario, neuf groupes du top 100 ont enregistré un recul à deux chiffres – dont cinq sont des joailliers basés en Chine et à Hong Kong, victimes de la fin du « gold rush », la ruée des consommateurs chinois vers l’or qui s’est tarie.
Pour rester dans le jeu selon Deloitte, les marques doivent « être agiles, avoir des relations étroites avec les consommateurs et maîtriser le +dernier kilomètre+ », soit proposer un large éventail de solutions de livraisons et de retraits en points-relais.
AFP