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Tripartite Les propositions de NABNI

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Dans sa contribution à la rencontre «Tripartite » d’Aujourd’hui, le collectif Nabni propose « la transparence et l’évaluation indépendante au cœur du nouveau modèle économique ».

« Notre souhait est que cette annonce soit l’entame d’un vrai dialogue ouvert sur son contenu, afin que toutes les parties se l’approprient. Que le gouvernement ouvre le dialogue et la concertation à l’expertise nationale pour l’enrichir et en faire l’objet d’un consensus élargi. Autre souhait pour que cette impulsion de changement économique réussisse : que sa mise en œuvre soit suivie et évaluée de manière indépendante et transparente », indique le collectif dans sa contribution dont nous détenons une copie.

Les propositions de Nabni ont trait à une nouvelle manière de mettre en œuvre les politiques publiques et un plan d’urgence mobilisateur. Car NABNI rejette tout défaitisme et se dit convaincu que, si ces ambitions et ces changements se concrétisent, l’Algérie dispose de tous les atouts pour émerger comme un acteur important des BRICS au plus tard à l’horizon 2025.

Le collectif espère aussi « cette fois encore que cette rencontre sera le point de départ d’une nouvelle ère économique. Qu’elle sera différente des précédentes tripartites et que celle-ci ne se résumera pas à une liste de mesures dont nous connaitrons que trop rarement l’efficacité, faute d’évaluations transparentes et indépendantes. Qu’elle aboutisse à des engagements forts et concrets pour porter un projet économique national. Et qu’elle fasse l’objet d’un suivi institutionnalisé de sa mise en œuvre et de son évaluation ».

Pour les membres, le temps est à la mobilisation de toutes les parties. Plus que jamais les politiques publiques doivent être guidées par l’intérêt général, et se prémunir d’intérêts privés ou catégoriels. Le temps est au courage politique pour mettre en œuvre des transformations trop longtemps retardées. « L’indécision et l’immobilisme pour ne mécontenter personne ne sont plus de mise, nous en serions tous comptables de ne rien faire pour éviter une crise sociale douloureuse », ajoute le collectif pour qui « l’heure n’est plus à espérer une remontée des cours du baril. Sans réforme de notre modèle rentier, le pays court à sa perte, économiquement et socialement. L’intervention de bailleurs de fonds étrangers sera inévitable et nous risquons de nous voir imposer des changements brutaux que nous aurions pu opérer plus tôt et de manière graduelle, sans coûts sociaux excessifs ». Pour les membres du collectif, il est important de ne pas ralentir notre croissance économique et ne pas sombrer dans une austérité qui nous propulserait très vite vers une dépression similaire aux années 80 et 90. Il faut au contraire, selon Nabni, maintenir le pouvoir d’achat et la consommation de nos concitoyens et en particuliers des plus démunis. L’objectif : engager le virage économique en dynamisant la croissance et en changeant son moteur pour la rendre plus soutenable et moins vulnérable. Rendre notre système de redistribution sociale plus juste et moins coûteux : pour des transferts monétaires directs.

Nabni considère toutefois que le modèle actuel des subventions directes et indirectes est injuste, inefficace et non soutenable financièrement. « Un impératif d’urgence : commencer les réformes immédiatement, de façon résolue, visible et crédible, en vue de préserver notre idéal de justice sociale. Il faut opérer, au plus vite, les simplifications administratives nécessaires à l’investissement, nous sommes tant à la traîne dans ce domaine, c’est inacceptable », propose t-il dans ce sens. L’Algérie ne peut plus se permettre, selon le collectif, de conserver un système économique basé sur les rentes et les monopoles de toutes sortes. Il est temps d’ouvrir certains secteurs à la concurrence et lever les barrières formelles et informelles à l’entrée de nouveaux investisseurs dans les marchés, le foncier, le financement, les infrastructures, les TIC, l’aérien, les services : tant de secteurs bénéficieraient de plus de concurrence et de dynamisme.

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