L’Arabie saoudite a investi 3,5 milliards de dollars dans le service américain de réservation mobile de voiture avec chauffeur Uber, a indiqué ce dernier mercredi.
Le fonds souverain du royaume (Public Investment Fund) va aussi obtenir un siège au conseil d’administration suite à ce que son directeur général, Yasir Al Rumayyan, décrit comme un « important investissement stratégique ». La prise de participation s’est faite sur la base d’une valeur totale pour l’entreprise de 62,5 milliards de dollars. Uber conforte ainsi sa position au sommet du classement des plus grosses startups non cotées du monde. « Nous apprécions le vote de confiance dans notre activité alors que nous continuons d’étendre notre présence dans le monde », a commenté le patron-fondateur d’Uber, Travis Kalanick.
La société, basée à San Francisco, s’est fait connaître avec une application mobile qui se sert de la géolocalisation pour mettre l’utilisateur en contact avec un véhicule se trouvant aux environs, et c’est aujourd’hui l’une des figures de proue de l’économie du partage. De nombreuses controverses, en particulier avec les chauffeurs de taxis, ne l’ont pas empêché de s’étendre à plus d’une soixantaine de pays.
Uber est notamment présent dans 5 villes d’Arabie saoudite, où il estime qu’environ 80% des passagers qu’il transporte sont des femmes. Ces dernières n’ont en effet pas le droit de conduire elles-mêmes dans le pays. « Notre expérience en Arabie saoudite est un très bon exemple de la manière dont Uber peut bénéficier aux passagers, aux conducteurs et aux villes », a relevé Travis Kalanick. « Nous avons vu directement comment cette entreprise a amélioré la mobilité urbaine autour du monde, et nous avons hâte de faire partie de ce progrès », a indiqué pour sa part Yasir Al Rumayyan.
AFP