Les marchés pétroliers mondiaux n’ont vu aucun impact négatif au doublement des exportations iraniennes après la levée des sanctions internationales, a assuré mercredi le ministre iranien du Pétrole. Le marché revient à un « état d’équilibre », a affirmé Bijan Zanganeh avant de se rendre au sommet de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui doit se tenir jeudi à Vienne.
« Le doublement des exportations de pétrole iranien n’a pas eu d’impact négatif sur le marché et a été bien absorbé », a déclaré M. Zanganeh à l’agence de presse Shana.
Téhéran, quatrième plus grande réserve de brut au monde, a vu ses exportations de pétrole monter en flèche depuis la levée des sanctions internationales en janvier suite à un accord avec les puissances mondiales sur son programme nucléaire.
La production pétrolière iranienne a atteint près de quatre millions de barils par jour, soit environ le même niveau qu’avant les sanctions.
Le 17 avril, une réunion à Doha – dont l’Iran était absent – entre pays membres et non membres de l’Opep, dont la Russie, avait échoué à s’accorder sur un gel de la production, qui avait été proposé afin d’augmenter les prix.
L’Arabie saoudite, poids lourd du cartel, a refusé de limiter sa propre production à moins que l’Iran, son principal rival régional, ne fasse de même. Une surabondance de l’offre mondiale a vu les prix du pétrole chuter, passant de plus de 100 dollars le baril (89 euros) en 2014 à environ 25 dollars (22 euros) en janvier.
Les prix ont depuis repassé la barre des 50 dollars le baril, ce qui allège la pression sur l’Opep avant sa réunion jeudi.
L’Opep, qui produit environ un tiers du pétrole mondial, répond généralement à une baisse des prix en réduisant la production mais a cette fois décidé de la maintenir pour contrer la concurrence des producteurs de gaz de schiste aux États-Unis.
AFP