Le baril de Brent est repassé jeudi pour la première fois depuis le 4 novembre au-dessus du seuil symbolique des 50 dollars, dopé par l’annonce d’une nette baisse des réserves américaines.
Vers 02H20 GMT, le baril de Brent, référence européenne du brut, pour livraison en juillet, progressait de 27 cents à 50,01 dollars dans les échanges électroniques en Asie.
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet gagnait 21 cents, à 49,77 dollars.
Les cours du brut avaient rebondi après avoir enfoncé en février des plus bas de 13 ans, sous 30 dollars le baril, plombés par une offre largement excédentaire, que ne parvenaient plus à digérer des économies -notamment chinoise- en phase de ralentissement.
On est cependant encore loin des cours de juin 2014, quand le baril d’or noir s’échangeait 100 dollars.
Et les observateurs divergent quant à l’interprétation à donner de l’embellie connue par les cours ces dernières semaines, entre ceux qui l’attribuent à un véritable espoir de rééquilibrage du marché mondial et ceux qui n’y voient que l’effet temporaires des problèmes de production au Canada et au Nigéria, frappé par des sabotages.
« Le rebond remarquable de plus de 80% observé depuis février est peut-être exagéré, car les fondamentaux macroéconomiques n’ont pas changé d’autant », écrit dans une note à ses clients l’analyste d’IG Markets Bernard Aw.
« Cela laisse penser que les prix sont portés par la spéculation dans un rebond qui n’est peut-être pas durable. »
Mercredi, les cours avaient terminé au plus haut de l’année après l’annonce d’une nette baisse des réserves américaines, qui a conforté la bonne disposition des marchés dans l’espoir d’une résorption de la surabondance mondiale.
Le cours du WTI pour juillet avait gagné 94 cents à 49,56 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent de la mer du Nord, également pour livraison en juillet a vu son cours avancer de 1,13 dollar à 49,74 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE).
Voilà deux semaines que les cours frôlaient sans la dépasser la barre des 50 dollars, l’appréciation du dollar limitant la progression.
AFP