L’Union européenne (UE) envisage de financer à hauteur de 10 millions d’euros le programme algérien des énergies renouvelables et celui de l’efficacité énergétique, selon le communiqué conjoint sanctionnant les travaux du forum d’affaires UE-Algérie sur l’énergie, tenu mardi à Alger.
« L’UE a prévu de soutenir l’Algérie avec 10 millions d’euro pour (la mise en oeuvre) de son programme des énergies renouvelables (PNER) et d’efficacité énergétique (PNEE) », a précisé à l’APS Andreas Schmidt, Chef adjoint des opérations de coopération auprès de la délégation de l’UE en Algérie.
Selon lui, la proposition de ce projet a été soumise à la Commission européenne pour étude et approbation par les Etats membres avant de signer, une fois approuvé, une convention de financement avec l’Algérie.
La Commission doit trancher, sur ce projet, d’ici trois mois, a-t-il ajouté.
Couvrant une période de quatre (4) ans, ce financement devra être partagé en trois parties: un tiers pour la formation des cadres algériens, un tiers pour la mise en oeuvre du PNER et le reste pour le PNEE.
L’organisation du Forum algéro-européen s’inscrit, souligne le communiqué conjoint, dans le cadre du partenariat stratégique dans le domaine de l’énergie qui occupe une place « centrale » dans les relations entre l’Algérie et l’UE.
« L’objectif prioritaire de ce partenariat est le développement et le renforcement de la coopération entre l’Algérie et l’UE aussi bien dans le secteur des hydrocarbures, particulièrement le gaz naturel, que dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique », indique le document.
Ce Forum « met l’accent sur la composante industrielle et la nécessité de garantir un maximum d’intégration locale pour en assurer la pérennité et contribue à faciliter et promouvoir les investissements européens dans les secteurs du gaz naturel, des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique », a-t-on ajouté.
Cette rencontre a réuni plus de 500 entreprises algériennes et européennes ainsi que des associations industrielles, institutions financières et des experts.
Le côté algérien a été représenté par 300 entreprises dont 90% relevant du secteur privé, a indiqué Mustapha Hannifi, directeur des hydrocarbures au ministère de l’Energie, à la clôture des travaux.
Des rencontres bilatérales d’affaires (B2B) ont été organisées à cette occasion.
D’autres éditions du forum sont prévues à l’avenir, ajoute le communiqué indiquant que les deux groupes d’experts UE-Algérie sur le gaz et sur l’énergie renouvelable et l’efficacité énergétique, déjà opérationnels depuis fin 2015, se réuniront prochainement pour examiner les conclusions du Forum et de nouvelles actions de coopération à mettre en oeuvre.
Dans ce sillage, le commissaire européen pour l’action pour le climat et l’énergie, Miguel Arias Canete a invité le ministre de l’Energie, Salah Khebri à se rendre à Bruxelles pour une réunion de dialogue politique de haut niveau qui devra évaluer les progrès accomplis dans la mise en oeuvre du partenariat énergétique stratégique et en orienter le développement ultérieur.