Le baril du pétrole a pris des couleurs ces derniers jours après l’annonce d’une baisse surprise des réserves de brut américaines la semaine passée. Le WTI pour livraison juin a grimpé de 3,2% à 46,09 dollars, tandis que le Brent a bondi de 4% à 47,30 dollars, selon le Boursier.com.
Rappelons que les prix du pétrole avaient connu un début de semaine compliqué, pénalisé par l’annonce du changement de Ministre du pétrole en Arabie saoudite, avant de rebondir avec les perturbations de la production au Canada (suite à l’incendie géant en Alberta) et au Nigeria (conséquence de plusieurs attaques dans les régions pétrolières du pays).
Pour sa part, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a indiqué ce jeudi que « le marché pétrolier se dirige résolument vers un rééquilibrage, du fait d’un repli plus marqué qu’anticipé de la production des pays hors Opep en 2016, notamment au Canada où de vastes feux de forêts ont stoppé l’exploitation ». « Les feux de forêt au Canada ont entraîné la fermeture de 1,2 mbj de capacités de production », a souligné l’AIE dans son rapport mensuel rapporté par « Le Revenu ».
« Face à une prévision de demande mondiale maintenue à 95,9 millions de barils par jour (mbj) cette année, en hausse de 1,2 mbj, la production des pays hors Opep devrait baisser de 800.000 barils par jour, contre une estimation précédente de 700.000 bj, pour atteindre 56,8 mbj », précisera l’AIE. Malgré la baisse de la production aux Etats-Unis et au Canada, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a continué à pomper vigoureusement en avril, alors qu’elle devait stabiliser sa production. Sa production a augmenté de 330.000 bj pour atteindre 32,76 mbj, soutenue par un bond de l’Iran qui a contrebalancé des arrêts au Nigeria et les inquiétudes sur le Venezuela, selon l’AIE.
Notons également que la production pétrolière mondiale a augmenté de 250.000 bj le mois dernier, à 96,2 mbj, face à une demande plus vigoureuse que prévu au premier trimestre, tirée à la hausse par l’Inde
Synthèse Imène A.