Le constructeur automobile japonais Nissan Motor est au stade final de pourparlers pour acquérir une participation de 34% au capital de son compatriote Mitsubishi Motors, empêtré dans un scandale de fraude, a rapporté jeudi la télévision publique japonaise NHK.
Avec cette opération, d’un montant de 1,57 milliard d’euros (1,8 milliard de dollars), Nissan Motor deviendrait le plus important actionnaire de Mitsubishi Motors, devant Mitsubishi Heavy Industries, qui détient 20% des actions.
Les constructeurs automobiles japonais doivent se rencontrer jeudi au sujet de cette transaction, selon le journal Nikkei business.
L’annonce intervient alors que Mitsubishi cherche à reprendre pied après l’aveu détonnant le mois dernier qu’il avait triché pendant des années sur les tests anti-pollution.
Le scandale, qui concernerait presque tous les modèles vendus au Japon depuis 1991, touche aussi les mini-voitures produites par Mitsubishi pour Nissan dans une co-entreprise.
Mitsubishi Motors avait dans un premier temps, en avril, avoué des manipulations de données sur quatre modèles de mini-voitures. Il a ensuite reconnu avoir utilisé des tests non homologués au Japon depuis 25 ans, sans alors préciser le nombre de modèles et d’exemplaires concernés.
Pour l’heure, le groupe n’a pu donner de chiffres que pour les mini-véhicules fabriqués depuis 2013, à savoir 625.000 au total, dont 468.000 produits pour son partenaire Nissan.
Quand l’affaire a éclaté en avril, les actions Mitsubishi ont plongé de 40%, suscitant des inquiétudes sur son avenir mais un peu plus tôt mercredi le groupe a écarté un renflouement par ses principaux actionnaires.
« Les finances de notre compagnie sont relativement saines. A ce stade, nous pensons pouvoir nous en sortir tous seuls », a déclaré son président, Osamu Masuko, à la presse.
L’action Mitsubishi, cotée à Tokyo, a progressé de 2,27% à 495 yens mercredi.
Mitsubishi a échappé de peu à la faillite il y a dix ans après la découverte qu’il avait dissimulé des défauts sur ses voitures qui avaient entrainé des accidents mortels. Le conglomérat Mitsubishi était alors intervenu pour sauver sa branche automobile
Source AFP