Avec un total de 25 milliards $, les entreprises chinoises ont été les premiers investisseurs des fusions-acquisitions ciblant le continent africain au cours des 6 dernières années (période allant de 2010 inclus à 2015). Depuis le début de l’année 2016, ces entreprise chinoises sont de nouveau en tête, avec des fusions acquisitions d’une valeur totale de 2,8 milliards $.
La deuxième économie du monde derrière les USA, tient cette position grâce notamment aux 11,7 milliards $ investis en 2013, dans les fusions acquisition en Afrique. Mais depuis le début de l’année en cours, on note un regain d’intérêt des investisseurs chinois pour la région, même si, en termes de diversification, il y a des choses à améliorer. De ce point de vue, ce sont les investisseurs britanniques qui ont effectué le plus de fusions acquisitions ciblant l’Afrique, avec un total de 419 opérations. Ils sont suivis par les Etats-Unis (262 opérations) et la France (141 opérations). On y retrouve aussi les investisseurs canadiens et australiens, mais cette situation semble essentiellement attribuable à la dynamique des juniors minières qui se positionnaient toutes avant 2012 sur des gisements, pour tirer avantage de la hausse des cours des matières premières.
Malgré la crise que traverse l’Afrique en raison de la baisse des prix des matières premières, on peut donc ainsi noter que la bataille de positionnement que mènent les Occidentaux et les Asiatiques sur la région a repris de plus belle. De ce point de vue, même si les Chinois ont le plus investi dans la région depuis le début 2016, les investisseurs originaires des USA et de la Grande Bretagne, en cumul, ont fait mieux, avec un total des engagements de 3,2 milliards $ sur la période.
Au cours de ces cinq premiers mois, ces fusions et acquisitions ont déjà atteint un total de 7,5 milliards $. Fitch, entre autres, note un regain d’intérêt, notamment pour ce qui est des actifs bancaires dans la région.
Agence Ecofin