Les chefs d’entreprises continuent de pâtir de l’environnement des affaires lequel apparemment s’est encore détérioré durant les trois premiers mois de 2016. Un ralentissement économique dû à la baisse de l’activité de certains secteurs économiques et la parcimonie des commandes. L’absence de politique et de stratégie pour l’émergence d’un secteur privé productif tarde à prendre son envol. La lenteur des réformes, les atermoiements bureaucratiques, la frilosité des banques, l’opacité dans la gestion du foncier et un marché financier figé sans oublier la baisse significative des investissements publics portent un coup dur à l’économie nationale qui voit s’amenuiser les chances d’une relance reléguée éternellement aux calendes grecques.
Dans son rapport mensuel intitulé « Baromètre des chefs d’entreprises » effectuée par le FCE, dont nous avons obtenu une copie, il est mis en exergue l’indice de confiance des Chefs d’Entreprise qui semble vaciller entre le doute et l’expectative d’un rebond des activités pour les mois à venir vu la gravité de la situation notamment pour certains secteurs stratégiques. L’indice de confiance, pour rappel, est calculé, sur la base d’un système de points, à partir de trois questions concernant : les perspectives de production, le volume des commandes et le niveau des stocks. Ainsi le document indique que « globalement, par rapport à leur optimisme de décembre 2015(+4), l’appréciation des entrepreneurs sur le climat des affaires est jugée en nette dégradation depuis le début de 2016 : janvier (-7) février (-9) et mars (-11) ». Les rédacteurs du rapport estiment qu’ « en affichant la valeur -11 en Mars, l’indice de confiance global (tous secteurs d’activité économique confondus) a régressé de 2 points par rapport au mois de Février ». Et d’enchainer « l’ensemble des secteurs d’activité économique à l’exception de celui des Industries Agro-alimentaires « IAA » qui reste positif (+2), se retrouvent durant les trois premiers mois de l’année 2016 dans la zone négative ».En expliquant que « ce repli est dû au ralentissement de l’activité.
En effet, les perspectives de production et les carnets de commandes affichent respectivement des valeurs +4 points et -27 points au mois de Mars, soit une baisse de 5 points pour la production et de 2 points pour les commandes ». Le document mentionne que « concernant, les deux plus importants secteurs d’activité économique en l’occurrence le secteur du BTPH et celui des industries manufacturières (Hors industries agroalimentaires), leurs indices de confiance correspondants ont régressé ce mois-ci respectivement de 14 et 13 points. Probablement du à la baisse des commandes publiques ».
Le rapport révèle, non sans une note d’optimisme que « l’indice de confiance des industries agroalimentaires « IAA », a enregistré une augmentation significative de 39 points par rapport au mois de février, alors qu’il se trouvait en zone négative depuis le mois de novembre 2015 ». Idem pour le secteur des services qui, selon la même source « affiche une légère augmentation de 11 point tout en restant dans la zone négative. (-8 en mars contre -19 en février) ». Le document poursuit que « l’examen des résultats par régions géographiques, indique que l’indice de confiance des chefs d’entreprise a régressé au mois de mars de 18 points pour la région Ouest et de 3 points seulement pour la région Centre, par rapport au mois précédent, tout en restant dans la zone négative (région Ouest passant de -1 en février à -19 en mars) et région Est passant de -19 en février à -16 en mars ».
Par ailleurs, « l’indice de confiance des industriels de l’UE et celui des industriels français sont dans le négatif depuis Juillet 2011 (Cf ; G1 ci-dessus), L’indicateur du climat économique dans l’UE a évolué d’un (01) point dans la zone euro par rapport à février et pour la France, Il s‘est aggravé de 2,3 points par rapport au mois précédent ».
