AccueilActualitéInternationalChangement climatique: des études sont nécessaires pour évaluer l’impact sur les ressources...

Changement climatique: des études sont nécessaires pour évaluer l’impact sur les ressources en eau

Date:

- Advertisement -

Des études sont nécessaires pour évaluer l’impact et le coût du changement climatique  sur les ressources en eau afin d’élaborer des solutions adaptées’‘ a indiqué mercredi à Madrid, le professeur Amine Boudghéne Stambouli lors de la conférence internationale sur les énergies renouvelables et la qualité de l’énergie.

Dans sa conférence intitulée ‘‘Examen des secteurs de l’eau et de l’énergie en Algérie, prévisions, Scénarios et questions de durabilité’‘, le chercheur de l’université d’Oran a souligné que ‘‘le secteur de l’eau en Algérie n ‘ a jusqu’ici pas fait attention à la question du changement climatique et ignore souvent son impact sur les ressources en eau’‘.

‘‘Les modèles du changement climatique indiquent que les précipitations pourraient diminuer de 20 pc d’ici 2050 ce qui entrainerait plus de pénurie d’eau dans différents bassins de l’Algérie’‘, a-t-il expliqué lors de cette conférence à laquelle prennent part des chercheurs de plusieurs pays .Le pays devra gérer soigneusement ces ressources et la mobilisation des ressources en eau non conventionnelles (dessalement et réutilisation des eaux usées ) sera une composante stratégique de l’avenir politique de l’eau, a-t-il signalé.

Le conférencier a souligné par ailleurs que la révolution dans les énergies renouvelables (éolienne et solaire) en terme de développement technologique et de coût peuvent aider à réduire la consommation des combustibles fossiles et d’assurer des réserves pour les générations futures en favorisant les énergies renouvelables pour l’alimentation des stations de pompage. Il a ajouté que l’Algérie a ainsi fixé d’ici 2030 une part des énergies renouvelables dans le programme énergétique national entre 30 et 40 pour cent.

Dans le cadre de son programme de développement et afin de répondre aux besoins exprimés par les utilisateurs, l’Algérie, a-t-il dit a travaillé pendant un certain temps sur la gestion de l’exploitation de son eau en veillant à ce que l’approvisionnement en eau correspond aux exigences des villes, de l’agriculture par la construction des barrages ce qui a permis la création d’une infrastructure fiable.

Néanmoins a souligné le conférencier le secteur de l’eau est confronté à plusieurs lacunes qui peuvent limiter la dynamique de croissance économique. Elles concernent la diminution des ressources en eau en raison de l’impact du climat et le développement futur des ressources en eau dépendra de solutions caractérisées par une forte demande consommation d’énergie comme dans le dessalement de l’eau de mer , la réutilisation des eaux usées et l’introduction de l’irrigation goutte à goutte , a expliqué le conférencier.

le secteur de l’eau sera donc étroitement lié au développement du secteur de l’énergie car ce secteur estime ce chercheur  doit mener un programme d’études de grande échelle pour comprendre l’impact actuel et futur du climat , modifier , identifier et quantifier les coûts associés et de l’interaction de l’eau et de l’énergie afin de trouver des solutions adaptées.

Ce rapport fournira pour l’Algérie, a-t-il poursuivi un inventaire sur les ressources en eau , la demande en eau et de l’énergie. Présentant un bilan chiffré sur l’eau en Algérie, les principaux bassins hydrauliques du pays, les ressources en eau non renouvelables et non conventionnels comme le dessalement d’eau de mer qui peut être une solution appropriée à la situation vécue par de nombreuses régions de l’Algérie pour combler le fossé entre la demande et l’approvisionnement.

Abordant le volet de l’énergie , le conférencier a indiqué que selon son étude , l’Algérie a consommé en 2012 environ 50,9 millions tonnes d’équivalent pétrole et le scénario actuel qui extrapole les politiques actuelles indique que la consommation d’énergie dans le pays reste principalement basée sur les combustibles fossiles qui représentent environ 80 pc de la demande en 2030 mais l’Algérie a rappelé le professeur ne dispose pas de ressources infinies.

S’agissant de la demande en électricité, le conférencier, a indiqué qu’au cours des 20 dernières années, la consommation d’électricité a plus que triplé dépassant de loin la croissance économique et démographique. Abordant tous les scénarios relatifs à la consommation de l’électricité, le chercheur tout en énumérant les différents projets de Sonelgaz, a souligné qu’additivement au parc classique, il est prévu la réalisation d’un parc d’énergie renouvelable de 5539 MW qui peuvent être effectuées avec la SBB (Sahara solaire breeder-élevage des stations solaires).

Le programme SSB mené au titre de la coopération algéro-japonaise  a abouti à l’élaboration d’une étude de faisabilité d’un projet d’envergure de production électrique à partir du Sahara en vue de son acheminement vers le nord du pays via les câbles supraconducteurs , a-t-il souligné.

D’autres enseignants algériens de l’USTHB  d’Alger vont tout au long de cette conférence  présenter des posters sur des travaux effectués par leurs doctorants autour de thèmes liés aux énergies renouvelables, et notamment autour des diagnostics des défauts de machines électriques, sur le polissage chimique par une solution contenant des oxydants et autres.

Cette conférence scientifique et technique permettra aux chercheurs et ingénieurs de divers pays de discuter de leur travaux de recherche et du développement récent dans les domaines des énergies renouvelables et la qualité de l’énergie, a souligné le président de cette conférence le professeur Manuel Perez Donsion.

Divers thèmes techniques seront présentés lors de cette conférence qui durera jusqu’a vendredi. Ils s’articulent principalement autour des modèles et la simulation des systèmes d’alimentation, l’estimation de la sécurité et de l’analyse des risques dans les énergies renouvelables, les progrès récents dans les technologies de transmission pour les énergies renouvelables. Les participants aborderont en outre d’autres thèmes relatifs aux dispositifs, équipements et systèmes d’alimentation, les perturbations à haute fréquence, la sécurité des données et des impulsions électromagnétiques.

Un autre professeur algérien en l’occurrence S.Flazi, animera jeudi une conférence intitulée ‘‘analyse de la production d’énergie et son transport depuis les systèmes photovoltaïques de grande échelle’‘.

 

- Advertisement -
Articles associés

Derniers articles