Le comité de labellisation «Bassma Djazairia» du FCE s’est réuni le lundi 25 avril en cours afin de procéder à la labélisation des produits de onze entreprises activant dans divers secteurs. Au total une liste de 29 produits est passée au crible du comité lequel, à l’issue de la réunion a tranché en faveur de 20 produits qui ont eu droit à l’empreinte Bassma. 6 produits ont été rejetés pour défaut d’éligibilité et 3 ont été relégués aux calendes grecques pour insuffisance d’informations dans leurs dossiers. C’est ce que nous a révélé une source proche de l’organisation patronale qui nous apprendra que « parmi les entreprises qui ont sollicité la cellule Bassma pour la labellisation de leurs produits, on citera le Groupe SIM pour la farine et le couscous, Faderco pour ses produits d’hygiène corporelle et papier d’essuyage, Condor pour trois de ses appareils électroménagers à savoir : le réfrigérateur, le climatiseur et la machine à laver. Le Groupe Hasnaoui quant à lui a décroché l’empreinte pour le béton prêt à l’emploi, les adjuvants ainsi que le mortier. Socothyd, seule entreprise publique a bénéficié également de ce label pour ses produits médicaux de base comme les produits de gaze, coton, sparadraps et bandes plâtrées. De même pour Bomar-Stream Système qui a décroché le sesame grâce à ses téléviseurs, ses Smartphone et ses tablettes. Amimer Energie l’a obtenu pour son groupe électrogène, SPS pour ses panneaux sandwich et ses cabines sahariennes Les entreprises Sadara et GMI ont vu leurs produits rejetés ». Notre source précise que les « Bureaux certificateurs internationaux qui ont participé aux audits d’évaluation sont au nombre de cinq. Il s’agit de SGS, TÜV, AIB-VINCOTTE, VERITAS. Le bureau national IANOR a également fait partie de l’expertise. Quant au comité de labellisation, il est composé de 5 membres dont un spécialiste en qualité, un autre en traçabilité, et un expert dans la gestion des marques ».En soulignant que « l’audit est effectué sur les sites des entreprises et conformément au cahier des charges du label. Six critères sont prises en considération, à savoir la valeur ajoutée territoriale, taux de transformation, qualité, R & D, Responsabilité sociale, et compliance (conformité vis-à-vis des dispositifs de la sécurité sociale et des impôts ». L’évaluation se fait sur la base d’un système de points. Ainsi nous explique notre source qu’ « à chaque critère est affecté un nombre de point : valeur ajoutée territoriale 30, taux de transformation 20, qualité 30, R & D 5, Responsabilité sociale 5, et compliance 10 soit un total de 100 points ». Pour rappel, le FCE a lancé récemment le label Origine Algérie Garantie (OAG) appelé «Bassma Djazaïria» (empreinte algérienne) afin d’œuvrer pour la promotion de la production nationale, devenue son cheval de bataille depuis plus d’une décennie. Notre interlocuteur soutient que « nous mettons un point d’honneur à valoriser le produit local en vue de son intégration aussi bien dans le marché intérieur que le marché extérieur. Pour preuve, dès 2002 notre association a été la première organisation à lancer une vaste campagne «Mantoudj B’ladi ». S’agissant de «Bassma Djazairia », notre objectif n’est pas de se limiter à faire juste une campagne pour le produit local mais d’asseoir une stratégie « consommons algérien » car on ne peut pas poursuivre cette politique d’importations tous azimuts. Il s’agit de relancer notre industrie et créer des emplois par la mise en place de mécanismes de soutien et « Bassma Djazaria » est un exemple parmi d’autres de ces mécanismes ». A souligner que la remise du label aura lieu courant de la deuxième quinzaine du mois de mai.
Fatma Haouari