Le pétrolier britannique BP a plongé dans le rouge au premier trimestre de 2016 en raison de la faiblesse des cours du pétrole.
En effet, la compagnie a connu une perte nette estimée à 583 millions $ sur les trois premiers mois de cette année contre un bénéfice de 2,6 milliards $ sur la même période l’année dernière. Elle a expliqué que la moyenne des prix du baril était à 34 $ sur la période contre 54 $ il y a un an et les marges dans le raffinage étaient au plus bas depuis plus de cinq ans.
Néanmoins, les investisseurs ont salué des résultats meilleurs que prévu. Son bénéfice sous-jacent ajusté (hors éléments exceptionnels et variation de la valeur des stocks), l’indicateur scruté par le marché, a pour sa part chuté de près de 80% à 532 millions de dollars, ce qui est toutefois bien mieux que la perte qui était attendue par les analystes. D’ailleurs, mardi matin, à la bourse de Londres, le titre BP a pris 3,54% à 373,1 pence dans un marché en progression de 0,36%.
Pour Joe Rundle, analyste chez ETX Capital, « les résultats ont été meilleurs qu’attendus et représentent une amélioration par rapport à la fin de l’année dernière. Il semble que BP ait ses coûts sous contrôle pour faire face à la nouvelle faiblesse des cours ».
BP n’est pas la seule compagnie pétrolière dont les finances sont secouées par la chute des prix du pétrole. Elles sont nombreuses à essayer de rééquilibrer les charges pour faire face à la conjoncture. Il y a un peu plus d’un mois, selon des indications de l’expert français des questions énergétiques, Francis Perrin, le britannique Tullow Oil a annoncé vouloir réduire à 8 $ le baril ses coûts d’exploitation sur Jubilee, compte tenu de la crise.