Après quelques années de tractations entre la Tanzanie, le Kenya et les sociétés pétrolières impliquées, l’Ouganda a finalement choisi de faire transiter sa production de pétrole brut via un oléoduc traversant la Tanzanie. En effet, les réserves pétrolières découvertes en 2006 dans la région sont estimées, au moins, à 1,7 milliards de barils.
« Nous nous sommes mis d’accord sur le fait que l’oléoduc serait construit depuis Hoima en Ouganda jusqu’au port de Tanga, dans le nord de la Tanzanie », a annoncé le ministre Sam Kutesa à l’issue d’un mini-sommet régional sur le sujet.
Alors que le Kenya semblait avoir l’avantage, plusieurs obstacles majeurs sont venus s’interférer plombant le projet en cours. Tout d’abord, le tracé envisagé de l’oléoduc devait traverser des zones à risques dans les régions proches de la frontière somalienne exposées à de possibles attaques islamistes. De plus, les Ougandais se sont inquiétés des éventuels litiges fonciers au Kenya sur les terres empruntées par l’oléoduc.
Malgré tout, la présidence kenyane, qui voulait faire passer ce pipeline à travers son territoire et l’Ouganda, va continuer son projet et construire un oléoduc pour son propre pétrole brut.