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Le Qatar espère dimanche prochain un accord pour la stabilisation des prix mondiaux du pétrole

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Le gouvernement du Qatar qui accueille le 17 avril 2016 une rencontre des pays producteurs de pétrole membres et non membres de l’OPEP, pense qu’un accord sera trouvé à cette occasion, en vue de la stabilisation des prix des produits pétroliers sur le marché international. Les achats de pétrole ont ainsi augmenté poussant les prix du baril vers les 50$.

Techniquement, personne ne peut encore prévoir de quelles quantités seront réduites des volumes produits. Mais certains pays iront à cette réunion avec des chiffres de production déjà en recul. C’est le cas du Nigéria, l’Irak et les Emirats Arabes Unis, dont les productions combinées ont reculé de 600 000 barils par jour depuis le 1er janvier 2016, en raison, soit des problèmes avec les installations, soit des travaux de maintenance.

D’autres pays devraient tirer avantage d’un accord sur la réduction des volumes de production car, selon une analyse effectuée par les experts de Bank of America, cela devrait entraîner une hausse du baril à 50$ à partir du deuxième semestre. On cite dans cette catégorie l’Iran dont la production a augmenté de 80 000 barils par jour au mois de mars et de 300 000 barils par jour depuis janvier 2016, pour une production qui atteint désormais 3,3 millions de barils par jour. On retrouve aussi l’Angola, dont la production de brut a augmenté de 40 000 barils par jours entre février et mars. Jusqu’ici, la nécessité d’une réduction des volumes produits subissait le refus des pays membres de l’OPEP qui fournissent près de 40% du pétrole mondial. Mais même eux iront à cette réunion avec une production en baisse de 230 000 barils par jour. L’idéal serait, selon Bank of America, que le retrait de pétrole se situe autour de 500 000 barils par jour, afin de permettre une remontée des cours.

Les attentes de cette rencontre sont nombreuses notamment pour plusieurs pays et régions d’Afrique subsaharienne. En Afrique Centrale où la plupart des pays tirent leurs revenus extérieurs des exportations de pétrole, la stabilité du système financier est mise à rude épreuve, au point où la banque centrale a décidé de réduire de moitié le niveau des ratios de réserves obligatoires des banques. Le Nigéria, première économie d’Afrique, affronte une hausse des taux de change, une diminution des ressources et un déficit public qui a atteint un niveau record.

Agence Ecofin

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