Alors que l’Organisation mondiale du commerce misait sur une reprise en hausse du commerce mondial à 3.9% en 2016, elle a finalement revu ses prévisions à la baisse. Elle estime qu’il progressera seulement de 2.8%, c’est-à-dire un rythme de croissance identique à celui de l’année 2015.
« Le commerce enregistre toujours une croissance positive, mais à un rythme décevant », a indiqué le directeur général de l’OMC, Roberto Azevedo en ajoutant que depuis cinq ans la croissance du commerce mondiale est inférieure à 3% ».Christine Lagarde, patronne du Fonds monétaire international, partage cet avis et a estimé que la croissance mondiale était « trop lente » et « trop fragile ».
Cependant, l’OMC reste optimiste et assure que cette fameuse reprise annoncée est attendue pour l’année 2017. La croissance devrait atteindre un taux de 3.6%, un chiffre toujours inférieur à la moyenne de 5%, d’après les économistes de l’OMC.
Malgré tout, il est difficile de prévoir et d’évaluer à ce jour l’évolution du commerce mondial. En effet, certains facteurs ne jouent pas en faveur d’une évolution positive et rapide. » Si le ralentissement de l’économie chinoise est plus marqué que prévu, si la volatilité des marchés financiers s’aggrave et si les pays très endettés sont exposés à de fortes fluctuations des taux de change », il est difficile de croire à de nouvelles perspectives et à une croissance en hausse.
Ces différents risques sont bel et bien réels mais « si le soutien monétaire accordé par la Banque centrale européenne parvient à générer une croissance plus rapide dans la zone euro » le potentiel de croissance est envisageable, a expliqué l’OMC.
