Le Koweït a estimé dimanche qu’une coordination entre producteurs de pétrole appartenant à l’OPEP et pays non membres, à l’occasion d’une réunion prévue dans deux semaines au Qatar, contribuerait à stabiliser le marché orienté à la baisse.
« Toute coordination entre grands producteurs de l’OPEP et pays non-OPEP aidera certainement à stabiliser le marché », a déclaré à la presse le ministre koweïtien du Pétrole par intérim Anas al-Saleh.
« Nous pensons qu’un accord commun sur une position donnée aidera à la stabilité du marché pétrolier », a-t-il insisté.
A rappeler que le ministre algérien de l’Energie, Salah Khebri, avait appuyé, la décision du gel de la production en déclarant que « l’Algérie souscrit à toutes les décisions qui permettent de redonner la stabilité au marché pétrolier. Même s’il n’est pas suffisant, le gel est premier pas puisqu’il a permis aux deux des plus grands producteurs (Arabie saoudite et Russie) de s’asseoir à la même table et de discuter dans l’intérêt des pays producteurs ».
A la question de savoir si l’Algérie réduirait sa production en cas de décision prise dans ce sens lors de cette prochaine réunion, M. Khebri a affirmé qu’elle opterait pour une telle décision si le gel ne suffisait pas, rappelant que l’Algérie a déjà appelé à une baisse de l’offre pour soutenir les cours.
« Nous avons déjà appelé à réduire la production, et le gel est un premier pas important. Et s’il (le gel) ne sera pas suffisant, nous aboutirons à une réduction », a-t-il relevé.
Parmi les participants figurent l’Algérie, la Russie, premier producteur de pétrole du monde, l’Arabie saoudite et d’autres pays producteurs du Golfe comme les Emirats arabes unis, Oman et Bahreïn. Ces deux derniers pays ne sont pas membres de l’OPEP.
Le Nigeria, le Venezuela, l’Indonésie et l’Equateur seront également présents.
Le ministre koweïtien avait indiqué le mois dernier que son pays ne gèlerait pas sa production à moins que d’autres pays, y compris l’Iran, n’en fassent de même.
le Koweït, qui détient environ 7% des réserves mondiales de brut, pompe actuellement environ 3 millions de barils par jour de pétrole.
L’Iran rejette jusqu’ici le gel de sa production, demandant une exemption après son retour sur le marché, consécutif à la levée de sanctions internationales.
Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en mai a perdu 1,55 dollar à 36,79 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).