La quatrième révolution industrielle devrait détruire cinq millions d’emplois dans le monde d’ici à 2020, selon une étude The Future of Jobs publiée par la fondation qui organise le sommet économique de Davos, le Forum économique mondial (WEF) qui débute mercredi.
« La quatrième révolution industrielle, combinée à d’autres changements socio-économiques et démographiques transformera le marché du travail dans les cinq prochaines années, entraînant une perte net de plus de cinq million d’emplois dans quinze économies développées et émergentes », explique la fondation.
Cette révolution englobe les progrès technologiques auxquels le monde est et sera exposé dans les prochaines années: les développements de la nanotechnologie, de la robotique, de l’intelligence artificielle, de l’impression 3D, de la génétique et de la biotechnologie.
Ces transformations devraient détruire 7,1 millions d’emplois en 5 ans avec un équilibre relatif des genres, puisque les femmes devraient être touchées à 48% et les hommes à 52%. WEF estime que les plus grandes pertes d’emplois concerneront les « cols-blancs » et administratifs.
« Sans action urgente et ciblée pour appréhender la transition à court terme et construire une main d’oeuvre avec des compétences à l’épreuve du futur, les gouvernements devront faire face à une hausse continue du chômage », a expliqué dans le communiqué Klaus Schwab, fondateur et directeur général du WEF.
Mais ces « pertes peuvent être compensées par l’augmentation des emplois dans des domaines clés », précise la fondation. En effet, 2,1 millions d’emplois devraient être créés notamment dans la finance, le management, l’informatique, l’architecture.
Cette étude des chercheurs du WEF est basée sur les réponses des personnes chargées des ressources humaines et du développement stratégique de neuf secteurs économiques dans des centaines de sociétés de quinze pays (qui représentent 65% de la main d’oeuvre mondiale) et sur une analyse des facteurs (socio-économiques et démographiques).