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La Grande-Bretagne menacée par un ralentissement de son économie en 2016

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L’année 2016 s’annonce mal pour bon nombre de pays. Si les pays pétroliers sont les premiers à subir la dégringolade des cours du pétrole, il n’en demeure pas moins que des économie jusque là fortes sont en passe de connaître récession et hausse du chômage.

En effet, l’économie de la Grande-Bretagne, qui a su se maintenir à la 5ème position dans l’économie mondiale en 2015, est menacée par un ensemble de facteurs mondiaux qui pourraient ralentir sa croissance en 2016, selon l’APS qui cite des experts économiques britanniques .

L’économie mondiale fragilisée par le ralentissement de la croissance en Chine, les récessions du Brésil et de la Russie, ainsi que les tensions au Moyen-Orient qui se sont répercutées sur les prix du pétrole, et la chute du marché boursier, vont inévitablement peser sur l’économie britannique, selon la même source.

Mais des analystes relèvent également qu’un nombre de facteurs internes pourraient nuire à l’économie du royaume. Parmi les raisons avancées, figurent en premier lieu, la baisse des prix du pétrole sur les marchés mondiaux, et la chute des prix mondiaux des actions. Les prix des actions britanniques ont également chuté et perdu plus de 5% depuis le début de l’année.

La Chambre de commerce britannique (BCC) a, pour sa part, déclaré récemment, que les exportations manufacturières ont stagné l’année dernière pour la première fois depuis 2009, et que l’expansion dans d’autres domaines s’affaiblit. Dans son enquête trimestrielle de conjoncture, la BCC relève que plus de 7.000 entreprises de la Grande-Bretagne risquent de devenir une économie « à deux vitesses ».

Beaucoup d’économistes disent, en outre, qu’il était probable que la Banque d’Angleterre commence à relever les taux d’intérêt au premier semestre de cette année, pour la première fois depuis 7 ans, et soulignent que les rendements des obligations britanniques de l’Etat sont les plus bas ces derniers trois mois. Une hausse des taux d’intérêts bancaires pourrait avoir un impact sur la confiance des consommateurs, explique-t-on.

Certains ont tiré la sonnette d’alarme quant à une croissance basée sur la demande des consommateurs et la hausse des prix de l’immobilier. Les chiffres officiels montrent que les prix de l’immobilier avaient augmenté de 9,5% sur l’année, et que la rentabilité des sociétés de services était à un niveau record, mais que les bénéfices de production étaient, par contre, à leur plus bas chiffre depuis le début de 2012.

Il est souligné également que le secteur des services, qui comprend la vente au détail, les banques et le tourisme, se porte bien Mais le directeur général de la BCC, John Longworth, a déclaré qu’il ne suffit pas de compter sur les dépenses de consommation et le marché du logement pour faire croître l’économie, ni de compter uniquement sur les services pour stimuler la croissance de l’exportation, affirmant que le Royaume Uni a besoin d’une économie rééquilibrée.

En outre, le dernier rapport du national audit office (NAO) a révélé les risques auxquels sont confrontés les grands projets d’infrastructure, tels que les routiers et ferroviaires, estimant que plus d’un tiers était « à risque » ou « irréalisable » si des mesures correctives ne sont pas prises, en raison de la baisse des actions.

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