Région la plus vulnérable au monde face au changement climatique, l’Afrique bénéficie à l’occasion de la conférence mondiale sur le climat, COP21, qui se tient à Paris, d’une initiative visant a restaurer 100 millions d’hectares à l’horizon 2030. L’initiative est soutenue par le collectif TerrAfrica, qui comprends des pays africains ainsi que des partenaires de développement comme la Banque Mondiale. Elle vise notamment à permettre de rendre les paysages africains plus résilients et productifs avec des retombées sur les écosystèmes et les économies.
Selon l’institution financière internationale, 30% des revenus des populations africaines subsahariennes les plus pauvres proviennent des forets et des ressources naturelles, ce qui accentue leur vulnérabilité face au risque climatique. On estime à ce titre que 22% des terres ont subi des dégradations.
Mais au cours de ces dernières années, certains projets menés par TerrAfrica et la Banque mondiale ont permis d’améliorer la situation dans certains pays comme en Ethiopie où la productivité de 15 millions d’hectares a connu une augmentation, ou au Niger où 5 millions d’hectares ont été réhabilités. Pour cela l’accent a été mis sur des pratiques de régénération naturelle gérées par des agriculteurs, la promotion des cultures de terrasses et la récupération des eaux.
Le continent a également vu le lancement de l’initiative de la grande muraille verte qui a pour objectif de promouvoir un mode d’exploitation des sols durable dans 12 pays africains. La Banque Mondiale vient de promettre à l’occasion de la COP 21 près de 2 milliards de dollars supplémentaire pour ce projet.
Imane Kacem