Les ménages algériens ont dépensé 540 milliards de DA en transport et communications en 2011, soit environ 12% de la dépense globale. La dépense mensuelle moyenne par ménage était de l’ordre de 7.183 DA. La dépense annuelle moyenne par tête est estimée à 14.707 DA. « Cette dépense est plus importante dans l’urbain et atteint 367 milliards de DA (67,9%) contre 173 milliards de DA (32,1%) en milieu rural » précise l’Office national des statistiques (ONS), qui a publié les informations détaillées, collectées, relatives au groupe « transport et communications », de l’enquête nationale sur les dépenses de consommation et le niveau de vie des ménages réalisée en 2011.
Les dépenses sont toujours plus importantes quand le niveau de vie augmente. 24 milliards de DA sont les dépenses du premier quintile contre 349 milliards de DA pour le dernier soit près de 14,5 fois la dépense des populations les plus défavorisées. Il en est de même au niveau régional mais avec des inégalités nettement moins importantes pour le milieu rural. La part de la dépense en milieu urbain passe de 3,5% pour la population appartenant au premier quintile à plus de 19 fois soit 67,6% pour le dernier alors qu’en milieu rural, ces proportions passent de 6,6% pour la population du premier quintile à 58,5% pour le dernier soit 8,9 fois plus.
40% destinées à la téléphonie, 18% au carburant et 11% au transport
Selon l’ONS, 285,5 milliards de DA sont consacrés aux « frais de transport et communications » soit plus de la moitié des dépenses dont près de 40% sont destinées à la téléphonie (fixe et mobile), 18% au carburant et 11% au transport bus urbain. L’achat d’automobiles, cycles et motocycles occupe la seconde place dans les dépenses du groupe avec une part estimée à 46,2% (249 milliards de DA) dont 98,7% (246 milliards de DA) sont consacrées à l’achat de véhicules automobiles. L’ONS indique qu’au niveau national, la dépense annuelle du groupe transport et communications a connu un accroissement considérable entre 2000 et 2011, passant de 144 milliards de DA en 2000 et à 540 milliards de DA en 2011, enregistrant un coefficient multiplicateur égal à 3,8.
Au niveau régional, l’évolution est légèrement plus importante dans l’urbain ce qui conduit à la baisse de la part de la dépense de 2,2 points en milieu rural malgré un coefficient multiplicateur de 3,5. Par mois, les ménages algériens dépensent en moyenne 3.798 DA pour les frais de transport et communications, 3.317 DA pour l’achat d’automobiles, cycles et motocycles et 67 DA pour les pièces de rechange. « La dépense mensuelle moyenne du sous-groupe « frais de transport et communications » est supérieure dans l’urbain avec 3.845 DA mais les dépenses en carburant et transport bus urbain sont supérieures dans le rural » note l’ONS. L’office précise aussi que « la valeur de la dépense moyenne des ménages consacrée à l’achat d’automobiles est ainsi amortie et ne reflète pas la dépense réelle moyenne des ménages ».
Kezoul L.