Le Salon international MED MAG OLIVA ALGERIE de l’olive, huile d’olive, process et dérivés de l’olivier se tiendra du 22 au 25 février 2017, à la Safex sous le thème « pour un Développement Economique et Durable du Secteur Oléicole » ont annoncé les organisateurs au cours d’une conférence de presse animée ce lundi à l’Institut national de la recherche (Inraa), par l’Agence de communication, Sam Global.
Ali Farah, Chef du département de planification des programmes de l’Inra a plaidé pour la création d’un cluster de la filière oléicole en affirmant, lors de la conférence de presse que « l’implication des gros industriels, qui font office de locomotive au développement des filières oléicoles est essentielle».
D’autres recommandations visant l’épanouissement de ce secteur ont été avancées, notamment la redynamisation des Offices interprofessionnelles activant dans le domaine, la mécanisation des méthodes de cueillette des olives, procéder à la cueillette en octobre ou en mars, la levée du monopole de la Banque algérienne de développement agricole (Badr), l’accroissement de la production locale, sachant qu’«un baril d’huile d’olive vaut 30 fois le baril du pétrole ».
Haoua Sais Amrouni, chercheure agroéconomiste et Directrice de l’Observatoire nationale des Filières agricoles et agroalimentaires (Onfaa) a appelé au « rehaussement de la qualité de l’huile de l’olive, pour espérer exporter vers des marchés africains (Afrique de l’Ouest), du Moyen-Orient, mais aussi au Canada et la Chine, deux des grands pays consommateurs d’huile », tout en plaidant pour « une adaptation de la mécanisation, car il y a des parcelles de cueillette d’olive qui ne peuvent être mécanisés ».
Pour sa part, Wassila Lamani, chercheure à l’Inra, a révélé que « l’Algérie demeure pénalisée par les normes du Conseil international oléicole (basé à Madrid), qui font que la qualité locale demeure toujours au-deçà des attentes de commercialisation internationale ».
60 000 tonnes d’huile d’olive par an
C’est la production moyenne de l’Algérie, la classant à la huitième place mondiale. A cela s’ajoute le fait que 98% de la production mondiale est détenue par les pays de la Méditerranée, et dont l’Algérie est un espace important. Mais, selon Nouad Mohammed Amokrane, expert en agronomie, il n’en demeure pas que 70% des oliviers qui ont plus de 50 ans, et qu’il faille jauger de la taille critique pour parler des aspects du marché et de l’exportation».
On y révèle aussi que le nombre d’oliviers plantés est de 56 millions sur une superficie de 400 000 ha, et ce, malgré le fait que 18% seulement de l’olivier est exploité pour l’extraction de l’huile, les 82% sont jetés dans la nature.
Une cinquantaine de participants, dont une dizaine d’étrangers
A signaler que c’est la première fois que ce Salon international, placé sous le thème « Pour un développement économique et durable du secteur oléicole » et sous la bannière « Med Mag Oliva », se tiendra en Algérie, les trois précédentes se sont tenues en Tunisie. Il est attendu la participation d’une cinquantaine d’exposants, dont plus d’une dizaine étrangers, de Turquie, de France, Italie, Tunisie, Espagne (une bonne dizaine regroupée en consortium), Syrie (en partenariat avec une algérienne).
Des journées scientifiques s’y tiendront les 22 et 23 février, sous le thème « Le secteur oléicole : contraintes, enjeux et défis ». Selon Gani Samir, directeur du Salon, « il est prévu également 60 communications, 30 orales et 30 par posters. ». Plusieurs partenaires ont pris part à son organisation. Nous citons Med Mag Montréal Inc, Arba Olive, Afrique agriculture, Enakhla, etc.
