Le constructeur automobile français PSA a annoncé mardi avoir conclu le rachat d’Opel et Vauxhall, filiales européennes de l’américain General Motors, achevant plus tôt que prévu une opération qui fait naître le deuxième acteur européen du secteur.
« Le Groupe PSA annonce aujourd’hui la finalisation – closing – du rachat des filiales Opel et Vauxhall de GM, dont le projet avait été signé le 6 mars dernier », a annoncé le groupe français dans un communiqué.
PSA avait alors annoncé un accord avec GM, afin d’acquérir pour 1,3 milliard d’euros sa filiale automobile européenne déficitaire, la marque Vauxhall développant les modèles Opel au Royaume-Uni.
La Commission européenne avait levé début juillet le dernier obstacle réglementaire à cette opération, lui donnant son feu vert sans condition, mais PSA tablait, sans s’avancer davantage, sur une conclusion avant la fin de l’année.
Dans son communiqué, PSA a, à ce titre, salué mardi « la forte mobilisation des équipes engagées sur cette opération ».
Du côté de Bruxelles, le feu vert avait là aussi été très rapide, la Commission européenne décidant en à peine plus d’un mois que l’opération ne posait aucun problème de concurrence.
Avec l’acquisition d’Opel/Vauxhall, PSA, qui détiendra maintenant cinq marques dont Peugeot, Citroën et DS, se revendique deuxième constructeur européen avec 17% de part de marché, derrière l’allemand Volkswagen.
Mais le Français, qui table sur 1,7 milliard d’euros de synergies, va devoir redresser les comptes de l’ex-filiale de GM, qui a perdu 15 milliards de dollars (12,5 milliards d’euros) depuis 16 ans avec encore 257 millions sur la seule année dernière.
Outre le rachat d’Opel/Vauxhall, l’accord de mars prévoit que PSA reprendra conjointement avec la banque française BNP Paribas la filiale financière de GM Europe pour 900 millions d’euros. Le constructeur français a précisé mardi que ce volet restait soumis à l’approbation des régulateurs et devrait être réalisé lors du second semestre.
Afp